LES MARQUES DE LAITS AFRICAINS
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Le lait en Afrique
La production de lait en Afrique est estimée à 43 millions de tonnes, ou 5% de la production mondiale. La consommation de lait sur le continent africain a progressé de 3,5% depuis 2012 pour tourner autour de 17 milliards de litres actuellement.
Le marché du lait en Afrique
La demande des consommateurs pour des produits laitiers augmente fortement en Afrique. Elle a progressé de 22 % sur les six dernières années, et des possibilités d’expansion supplémentaires sont prévues, la demande de produits laitiers augmentant deux fois plus vite que l’offre.
Toutefois, il existe un écart considérable entre les régions et les pays quant à la situation des secteurs laitiers africains. Plusieurs gouvernements cherchent à renforcer l’approvisionnement en lait produit au niveau local pour réduire la dépendance à l’égard des matières premières importées et à soutenir le développement rural et la création d’emplois.
Dans les principaux marchés laitiers ouest-africains tels que le Nigeria, plus de la moitié de la demande est satisfaite par des importations directes, tandis que 75 % des produits laitiers et des produits alimentaires transformés liés aux produits laitiers fabriqués au Nigeria dépendent presque entièrement du lait en poudre importé.
Le Ghana est pratiquement totalement dépendant des importations de lait en vrac. En 2013, Danone a racheté le ghanéen Fan Milk International, une entreprise de distribution de produits laitiers détenant un réseau de distribution dans 6 pays ouest-africains. Cela lui donne accès à un réseau de plus de 31.000 vendeurs indépendants (dont 25.000 à vélo), notamment au Ghana, au Nigeria et en Côte d’Ivoire.
En Afrique de l’Est, le secteur laitier de la Communauté d’Afrique de l’Est est considéré comme ayant un énorme potentiel aussi bien en termes de croissance de la demande que de l’offre. Actuellement, la production régionale est inférieure d’environ 15 % à la demande des consommateurs, qui augmente d‘environ 3,5 % par an.
Au Kenya, la production laitière est le sous-secteur agricole affichant la croissance la plus rapide. D’où l’entrée d’acteurs du secteur privé et la formation de coopératives de petits agriculteurs, débouchant sur une augmentation significative de la production de lait commercialisée (+ 150 % entre 2002 et 2011) et le développement de la valeur ajoutée dans le secteur.
En 2014, Danone a acquis 40% du capital de Brookside, n°1 des produits laitiers frais en Afrique de l’Est. Il n’exclut pas de poursuivre sa montée au capital. Cette opération représente un pas de plus dans le développement de l’entreprise en Afrique, notamment en Afrique subsaharienne, après s’être renforcé l’an passé au Maroc et en Afrique de l’Ouest.
En Afrique australe, le secteur laitier est dominé par l’industrie sud-africaine, dans laquelle les entreprises locales et européennes (Danone et Lactalis/Parmalat) sont bien établies. L’industrie laitière sud-africaine a intégré les importations de poudres de lait dans sa stratégie d’exportation axée sur l’Afrique, les exportations de produits laitiers à plus forte valeur ajoutée augmentant plus vite que les importations de poudres de lait.
La consommation de lait en Afrique
Le lait et les produits laitiers occupent une place non négligeable dans la tradition alimentaire de nombreuses ethnies africaines. Mais les laits et produits laitiers n’occupent pas une place prépondérante dans la ration alimentaire de l’africain moyen : 17,5 kg par habitant et par an, c’est 20 à 25 fois moins que ce que consomme l’Européen type.
Les disparités entre pays africains sont importantes en matière de consommation individuelle. Les pays de la bande sahélienne sont des pays consommateurs de lait. Il s’agit en particulier du Niger, du Mali et du Sénégal, pour lesquels les disponibilités moyennes nationales en lait sont comprises entre 40 et 70 litres par habitant et par année.
Les niveaux de consommation sont moins élevés au Burkina Faso et en Guinée, une vingtaine de litres, où les populations d’origine pastorale représentent une part moins grande de la population. Enfin, dans les pays côtiers du Golfe de Guinée, où l’élevage de ruminants est traditionnellement moins important, la consommation moyenne est encore plus faible, inférieure à 10 litres.
En dépit des efforts déployés depuis de longues décennies, cette consommation n’évolue guère, et elle aurait même tendance à régresser en tenant compte de l’évolution démographique que connaît le continent africain. Comme le consommateur africain ne dispose pas de revenus suffisants pour avoir un accès satisfaisant aux laits et produits laitiers, l’éleveur africain ne cherche pas à développer sa production.
Le lait fournit 3% des apports énergétiques en Afrique, contre 8 à 9% en Europe et en Océanie, 6 à 7% de l’apport en protéines alimentaires en Afrique, contre 19% en Europe, et 6 à 8% de l’approvisionnement en matières grasses alimentaires en Afrique, contre 11 à 14% en Europe, en Océanie et aux Amériques.
Le marché du lait en Afrique
Dans le secteur de la production laitière en Afrique, on observe de grandes différences entre les exploitations des pays développés et celles des pays en voie de développement. Cette différence est en partie due aux conditions difficiles de la production laitière en Afrique. Pourtant, on dispose aujourd’hui de solutions techniques qui permettent d’améliorer la productivité.
De plus, le lait local ne parvient aux centres villes ni en quantité ni en qualité suffisantes, ou alors à un prix élevé, surtout comparé au lait reconstitué. L’insuffisant développement de la filière conduit à sous exploiter le potentiel laitier de bien des pays d’Afrique. Pourtant depuis les années 1990, les filières laitières sont une des priorités des programmes de développement de l’élevage en Afrique de l’Ouest. Mais l’élevage laitier africain souffre également de la concurrence des exportations de lait en poudre en provenance d’Europe.
L’émergence récente de nombreux systèmes artisanaux ou semi-industriels de collecte du lait de brousse constitue un espoir pour l’élevage local. Malgré les importations de poudre, la participation de l’élevage laitier africain aux échanges marchands repose en grande partie sur un tissu de petites entreprises de collecte et de transformation qui dynamisent le secteur.
En Afrique, en plus du lait de vache, on produit également du lait de bufflonne, de chèvre, de brebis mais aussi d’ânesse, de jument et de chamelle. La production de lait de vache en Afrique représente moins de 5 % de la production mondiale. Le lait est un enjeu crucial pour les familles africaines vivant dans les zones rurales. Source de protéines importante, notamment chez les enfants, il assure également un revenu régulier à la famille.
Les marques africaines de lait
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